Merci à Eric Emmanuel SCHMITT pour son roman qui raconte son amour é-perdu pour sa mère. Ecrire sur le deuil de sa maman apaise. Alors je me suis dis que la peindre m'aiderais peut être... J'ai choisi ce jour si particulier où tu es devenue mère.
"Depuis le jour où tu es morte,
Nous ne nous sommes plus quittées,
Qui se doute que je te porte, Mère
Comme tu m'as portée....."
Te retrouver pendant ces deux mois chaque jour à mon chevalet, chercher à exprimer ta fierté, ta jeunesse, trouver l'expression de tes yeux, la douceur de ton sourire, peindre les formes de ton corps qui venait de mettre au monde. Je cherchais ta carnation, chaque couche fine, fondre les ombres, illuminer ton visage, chaque jour tu étais différente. Trop bronzée, un jour tu avais les yeux noirs, un jour tu étais comme trop maquillée, prête pour aller en boite de nuit! Un jour tu étais trop pâle, tu semblais triste, un jour je perdais ton visage, allais-je réussir à te retrouver, à t’immortaliser par mon art, peindre, trouver ton sourire, couches de peinture après couches de peinture, apparaissait nos visages et la douceur de ce moment.Tu avais 20 ans, nous étions le 22 Août 1975. Je n'ai pas peint d'aiguille à ta montre. Les années 70, d'où ta chemise de nuit orange!Déjà tes premiers bijoux et tes ongles longs, vernis, le mouvement de tes cheveux longs...Peindre cette femme libre que tu étais...

Ajouté le 8 nov. 2019

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